Tumeur de vessie

Les tumeurs de vessie sont une maladie du revêtement de l’appareil urinaire, réparties suivant la profondeur d’infiltration de la tumeur en TVNIM dans 75 % des cas (tumeur non infiltrant le muscle vésical) et TVIM dans 25 % des cas (tumeur infiltrant le muscle ou au-delà). L’incidence annuelle de cette maladie en France est d’environ 13000 nouveaux cas, et le second cancer le plus fréquent rencontré en urologie après le cancer de la prostate.

Les principaux facteurs de risque sont le tabagisme, le contact avec les hydrocarbures et certains carcinogènes industriels (solvants, pigments, sidérurgie, …). Plus rarement en France, la bilharziose urinaire (maladie parasitaire contractée à l’étranger) et l’irritation chronique de la vessie (ex : sonde à demeure) peuvent favoriser une autre forme de cette maladie.

Le symptôme révélateur le plus fréquent est la présence de sang dans les urines, appelée hématurie. D’autres symptômes comme des envies urgentes d’uriner (urgenturies), des mictions fréquentes (pollakiurie) peuvent également révéler une tumeur de vessie. Parfois les tumeurs de vessies sont retrouvées par hasard lors d’une échographie ou un scanner.

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L’examen permettant de diagnostiquer une tumeur de vessie s’appelle la cystoscopie. Cet examen est pratiqué en consultation sous anesthésie locale avec un gel disposé au niveau de l’urètre. A l’aide d’une instillation de sérum physiologique, une fibre optique est introduite de façon brève à travers l’urètre pour explorer la vessie.

En cas de tumeur retrouvée ou d’aspect suspect, votre chirurgien pourra vous proposer de retirer les tumeurs ou les localisations suspectes (résection de vessie) lors d’un prochain rendez-vous, sous anesthésie, afin de les traiter et les faire analyser. L’examen au microscope par le médecin anatomo-pathologiste indiquera secondairement le type de tumeur, le degré d’infiltration en profondeur, ainsi que le grade d’agressivité de la maladie. Ces informations seront complétées par un scanner de l’abdomen, contrôlant notamment le reste de l’appareil urinaire.

En cas de TVNIM, votre chirurgien peut être amené à pratiquer à distance une nouvelle résection de vessie sous anesthésie si le potentiel de la tumeur s’avère agressif, ou sa résection incomplète. Des traitements complémentaires seront discutés en Réunion de Concertation Multidisciplinaire (RCP), notamment des traitements d’agents instillés de façon hebdomadaire dans la vessie (BCG, Mitomycine), de sorte à diminuer les risques de récidive de la maladie. Ce risque est par la suite surveillé régulièrement par de nouvelles cystoscopies de contrôle pratiquées en consultation au cours des années suivantes.

En cas de TVIM, la tumeur de vessie est considérée comme un cancer. Des examens complémentaires complètent le bilan afin de connaitre l’extension précise de la maladie :

  • Si le cancer est limité à l’organe, stade dit localisé ou localement avancé, une chimiothérapie sera discutée en RCP, suivie d’une chirurgie d’exérèse,
  • Si le cancer a diffusé au-delà, une chimiothérapie parfois associée à une radiothérapie sera discuté en RCP.

Les chirurgies des cancers de vessie localisés peuvent être opérés dans la majorité des cas par voie robotique mini-invasive, permettant de limiter les incisions, diminuer les douleurs, et améliorer la récupération opératoire.

En savoir plus sur la chirurgie robotique

Notre équipe est inscrite depuis plusieurs années dans une démarche de protocoles RAAC : Réhabilitation Améliorée Après Chirurgie.

Lorsque la vessie est retirée, une dérivation urinaire sera discutée avec votre chirurgien selon les antécédents :

  • Néo-vessie : vessie de remplacement construite avec un segment d’intestin grêle exclus. Cette chirurgie reconstructrice peut être réalisée de façon intra-corporelle grâce à l’expertise de notre équipe dans ces techniques de pointe. (lien chirurgie reconstructrice)
  • Dérivation cutanée de type Bricker : un segment court d’intestin grêle est abouché directement à la peau pour évacuer les urines. Cette stomie est appareillée par un collecteur adhésif
  • Urétérostomies cutanées : ne faisant pas intervenir de tube digestif, il s’agit d’un abouchement cutané direct.

Toutes ces interventions vous seront expliquées par votre Urologue en cas d’indication. Chacune d’elle peut comporter des risques et des effets secondaires potentiels spécifiques qui vous seront détaillés par votre praticien.