La maladie de Lapeyronie

Qu’est-ce que la maladie de Lapeyronie ?

La maladie de Lapeyronie est caractérisée par l’apparition d’une déformation de la verge. Il s’agit le plus souvent d’une courbure acquise apparaissant lorsque la verge est en érection. Il peut exister un raccourcissement ou un étranglement (forme de sablier). Cette déformation est liée à une fibrose de l’albuginée des corps caverneux. L’albuginée étant l’enveloppe externe des corps caverneux, les principaux tissus érectiles de la verge.

Cette maladie est bénigne mais peut engendrer des conséquences psychologiques, relationnelles ou sexuelles et à ce titre doit être prise en charge.

La maladie de Lapeyronie apparaît en général après 50 ans, la prévalence est de 9% selon certaines études. Elle peut également atteindre des patients plus jeunes.

La physiopathologie n’est pas clairement établie mais plusieurs facteurs sont avancés : microtraumatisme du pénis, faux-pas du coït, diabète, HTA, tabac, alcool, chirurgie pelvienne, maladie de Dupuytren …

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Quels sont les symptômes ?

La maladie de Lapeyronie évolue en deux phases sur 12 à 18 mois :

  • Une phase aiguë inflammatoire caractérisée par l’apparition de la déformation en érection, la palpation de plaque ou nodule voire des calcifications au niveau de la verge. Cette phase inflammatoire est très souvent douloureuse. Il peut s’y associer une dysfonction érectile,
  • Une phase chronique : régression de la douleur, stabilisation de la déformation voire amélioration dans certains cas.

Quel est le bilan à réaliser ?

Un examen clinique est nécessaire pour confirmer le diagnostic. Il vous sera également demandé des photographies en érection prises en position debout de face, de profil et du dessus.

Un échodoppler pénien avec injection intracaverneuse peut être utile de même qu’un bilan biologique en cas de dysfonction érectile associée.

Dans certains cas, une évaluation sexologique ou psychologique sera nécessaire.

Quels sont les traitements actuellement disponibles en France ?

Aucun traitement ne peut réellement arrêter l’évolution de la maladie.

Les traitements non chirurgicaux

Lors de la phase inflammatoire, il peut être proposé des antalgiques et anti-inflammatoires par voie orale. Un traitement visant à améliorer la rigidité est prescrit en cas de dysfonction érectile associée (IPDE5).

Des injections au sein de la plaque de Lapeyronie visant à stabiliser ou réduire la courbure sont possibles, le Verapamil est couramment utilisé. Ces injections sont pratiquées en consultation sous anesthésie locale, au rythme d’une injection toutes les 3 à 4 semaines.

Nous préconisons également l’utilisation d’une traction-thérapie (extenseur pénien, vacuum) dont le but est d’étirer la verge et donc la plaque, permettre une meilleure élasticité, diminuer les douleurs et lutter contre une perte de longueur inhérente à la maladie. Une amélioration de la courbure de près de 20 degrés est possible. L’adhésion et la motivation du patient sont importants car ces dispositifs doivent être utilisés quotidiennement pendant plusieurs mois.

Les ondes de choc basse intensité peuvent être proposées dans le traitement de la douleur à la phase inflammatoire. Elles n’ont pas d’intérêt dans la réduction de la plaque ou de la courbure.

Le choix du traitement s’effectuera conjointement avec le patient en fonction des symptômes présentés et de la gêne ressentie. Bien souvent une thérapie multimodale c’est-à-dire associant les thérapies sus-citées est à privilégier.

D’autres traitements sont en cours d’évaluation tel que les injections de PRP (plasma riche en plaquettes).

Les traitements chirurgicaux

La chirurgie est proposée lorsque la maladie est ancienne d’au moins 1 an, stabilisée depuis au moins 6 mois, engendrant un handicap sexuel de par la courbure ou les difficultés de pénétration. Plusieurs techniques chirurgicales sont possibles (plicature, incision-patch, voire même implant pénien) et sont discutées en fonction de plusieurs paramètres liés à la maladie, au patient et à l’existence ou non d’une dysfonction érectile associée.