La neuromodulation sacrée

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un traitement qui permet la prise en charge de l’incontinence urinaire par hyperactivité de vessie, plus ou moins associée à une hyperactivité détrusorienne.

Ce traitement existe depuis plus de 20 ans en France.

La technique

Le principe de cette technique est de stimuler de façon continue la racine sacrée S3 ou S4 droite ou gauche, ce qui va permettre d’effectuer un rétrocontrôle sur les nerfs de la vessie et ainsi réduire les symptômes d’hyperactivité de vessie. Cela permet donc de réduire les envies pressantes et les fuites associées, et donc avoir un meilleur contrôle de sa vessie.

Cette technique de stimulation directe des nerfs sacrés peut être proposée dans différentes pathologies :

  • Incontinence urinaire par hyperactivité de vessie (envies fréquentes),
  • incontinence fécale,
  • douleurs pelviennes chroniques,
  • hypertonie urétrale,
  • rétention urinaire.

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Déroulement du traitement

Elle comporte une phase test durant de 14 jours à 30 jours selon les indications, avec réévaluation 1 fois par semaine par l’urologue.

Les phases d’implantation de l’électrode test ou définitive sont réalisées au bloc opératoires sous anesthésie générale, au cours d’une hospitalisation en ambulatoire.

Pendant la phase test avec un stimulateur externe, il est nécessaire de respecter quelques précautions :

  • Absence d’activité professionnelle,
  • absence d’activité physique et/ou sportive,
  • absence d’activité sexuelle,
  • pas de douche possible.
La réalisation d’un ou plusieurs calendriers mictionnels durant la phase test permet d’évaluer l’efficacité de la neuromodulation.

En cas d’amélioration des symptômes durant la phase test, l’implantation définitive du boitier sera réalisée. Tous les boitiers sont actuellement IRM compatible.
Le neurostimulateur est un petit appareil qui est placé sous votre peau, généralement à droite dans le haut de la fesse.

Il sera remis au patient un smartphone qui lui permet de modifier les paramètres du neurostimulateur, augmenter l’intensité, changer de programme, éteindre le neurostimulateur si besoin en cas d’examens médicaux. Ce smartphone permet aussi au chirurgien d’accéder aux réglages du neurostimulateur, il est donc nécessaire de toujours l’apporter lors des consultations de suivi. Il doit être rechargé avant chaque consultation de suivi.

Une carte de dispositif médical sera remise au patient, elle doit toujours être conservée sur soi et peut être demandée dans différentes situations (notamment à l’aéroport lors des contrôles de douanes).
Un suivi sera réalisé après l’implantation avec une consultation à 1 mois post implantation puis de façon annuelle.

En cas de récidive des symptômes de fuites urinaires durant le suivi, il est nécessaire de reconsulter son urologue afin de vérifier les paramètres de stimulation et l’état de la pile du stimulateur interne.

Depuis janvier 2022, il existe un boitier de neuromodulation de plus petite taille (taille d’une clé USB) qui est rechargeable. Il faut donc se munir d’une ceinture permettant la recharge par induction (1 fois par semaine) avec une durée de vie du neuromodulateur plus longue (8-10 ans). Le choix du stimulateur classique ou rechargeable se fera lors de la consultation avec votre chirurgien.

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