Névralgie pudendale : décompression vasculo-nerveuse par voie robotique pour syndrome canalaire

« A chaque fois que je m’assoie, je ressens la survenue de douleurs insupportables, comme des décharges électriques et des brûlures, entre les cuisses au niveau du périnée. C’est devenu un calvaire dans ma vie de tous les jours, en particulier au travail ou je dois prendre un coussin pour m’assoir, mais je suis quand même obligée de me coucher en rentrant chez moi. Je ne peux plus faire de vélo ou voyager » témoigne une patiente qui résume parfaitement le quotidien de ces patients touchés par cette pathologie.

La névralgie pudendale touche aussi bien les hommes que les femmes dans une partie intime de notre anatomie : la région du périnée. Comment diagnostique-t-on une névralgie pudendale ? Quels sont les traitements possibles ?

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Les symptômes évoquant une névralgie pudendale

Une névralgie est une douleur ressentie par l’atteinte physique d’un nerf du corps humain, douleur dite « neuropathique ». La névralgie pudendale touche environ 6 % de la population générale, et plus fréquemment les femmes. Une douleur est considérée comme chronique lorsqu’elle est ressentie plus de 3 mois. Plusieurs causes peuvent affecter le nerf pudendal, dont sa compression.  

Le nerf pudendal est un nerf mixte : sensitif pour les organes génitaux, moteur pour les muscles du périnée, et aussi végétatif. Il circule entre pelvis et périnée dans un arcade fibreuse inextensible, pouvant faire l’objet d’une compression (cf plus bas : « pour aller plus loin : anatomie du nerf pudendal »).

Les névralgies pudendales par compression sont caractérisées par des douleurs « neuropathiques » (décharges électriques, brûlures, picotements, coups d’aiguille, …), latéralisées à droite ou à gauche dans le territoire du nerf pudendal, et s’étendant souvent au-delà de ce territoire : de l’anus et les bourses vers la verge chez les hommes, et de l’anus et les grandes lèvres vers le clitoris chez les femmes.

A la différence du nerf clunéal, le nerf pudendal est aussi neuro-végétatif, et sa compression peut s’accompagner de désordres tels que :

  • impression de corps étranger intra-orificiel,
  • sensation de bourse brulante ou de fesse froide,
  • hypersudation parfois,
  • pollakiurie que rien d’autre n’explique,
  • douleurs post défécatoires ou coïtales,
  • trouble de l’érection,
  • rare trouble de la continence urinaire ou anale en cas d’atteinte bilaterale.

La conférence de consensus d’experts publiée en 2022 a confirmé les signes diagnostiques regroupés en « critères de Nantes » en 2008, ainsi que la place des examens complémentaires :

  • Douleur dans le territoire du nerf pudendal,
  • Majorée en position assise,
  • Sans réveil durant le sommeil par la douleur,
  • Sans déficit sensitif du périnée,
  • Test d’infiltration ischiatique positif aux anesthésiques locaux sous scanner.