Calculs rénaux

Les lithiases rénales ou calculs rénaux sont fréquents et concernent 10% de la population. Après un premier épisode, le risque de récidive est estimé à plus de 60% dans les 10 ans. La prévalence de cette pathologie a largement augmenté ces cinquante dernières années, en partie due à notre alimentation industrialisée.

Les calculs rénaux peuvent être asymptomatiques et découverts fortuitement lors d’un examen réalisé pour une tout autre raison (échographie, scanner…). Dans ce cas, en fonction de la taille du calcul, il pourra vous être proposé un traitement.

Lorsque les calculs progressent dans l’uretère, conduit reliant le rein à la vessie, ceux-ci deviennent rapidement symptomatiques et déclenchent une colique néphrétique. La douleur est provoquée par la dilatation des cavités rénales due à l’obstruction urétérale.

Consultation

Prendre rendez-vous

Nouvelle Clinique Bordeaux Tondu

05 56 90 91 16

Clinique Tivoli-Ducos

05 56 11 61 44

Clinique Saint-Anne

05 57 98 05 75

Pôle médical Saint Laurent Médoc

05 56 59 41 07

Cabinet Saint-Loubés

 

Accéder au centre

​Le traitement

Le traitement est d’abord médical alliant antalgiques, anti-inflammatoires et antispasmodiques afin de rapidement soulager le patient. Le calcul peut être expulsé de manière spontanée, le tamisage des urines est alors nécessaire pour recueillir le calcul et effectuer une analyse spectrophotométrique qui déterminera la composition du calcul.

En cas de colique néphrétique persistante ou compliquée (hyperalgique, pyélonéphrite obstructive ou insuffisance rénale), le traitement sera également chirurgical. En effet, il est indiqué dans ce cas de poser une sonde JJ qui est un tube siliconé placé dans l’uretère, permettant le drainage des urines du rein jusqu’à la vessie et court-circuitant l’obstacle.
La sonde est posée au bloc opératoire sous une courte anesthésie générale.

Dans certains cas, lorsque le calcul est pelvien proche de la vessie, en l’absence d’infection urinaire et si la compliance urétérale le permet, le calcul peut être retiré d’emblée. Lorsque cela est impossible, la sonde JJ est posée et le traitement du calcul effectué dans un second temps.

Comment sont traités les calculs ?

Les moyens dont nous disposons pour traiter les calculs rénaux sont variés.
En fonction de la densité des calculs, de leur composition connue ou suspectée, de leur taille et de leur localisation, différents traitements sont possibles : urétéroscopie-laser, lithotritie extracorporelle, chirurgie percutanée.

En savoir plus sur le laser des calculs

Avant tout traitement d’un calcul, une analyse d’urine ou ECBU devra être réalisée 10 jours avant le geste. En cas d’infection urinaire, le traitement antibiotique devra être débuté 48 à 72h avant la chirurgie et poursuivi jusqu’au geste opératoire.

L’urétéroscopie se pratique sous une courte anesthésie générale, le plus souvent en ambulatoire. Le traitement s’effectue par les voies naturelles, une caméra est introduite permettant de visualiser le calcul. Celui-ci est ensuite récupéré à l’aide d’une pince ou fragmenté au laser. La plupart du temps, une sonde JJ est laissée en place quelques jours.
La lithotritie extracorporelle consiste à fragmenter le calcul par l’application d’ondes de choc. Cette technique est simple mais comporte également quelques contre-indications (anticoagulant ou trouble de la coagulation, pacemaker, anévrisme de l’aorte ou de l’artère rénale, grossesse…). Il est également nécessaire de bien pouvoir visualiser le calcul à la scopie (radiographie), ce qui n’est pas toujours le cas. Il existe également un risque de migration lithiasique pouvant provoquer une colique néphrétique.

La chirurgie percutanée est une option thérapeutique intéressante pour les calculs volumineux du rein de plus de 2 cm. Il s’agit d’une intervention plus longue, car le but est de traiter en une fois un volumineux calcul.

Celle-ci se déroule sous anesthésie générale, le plus souvent une hospitalisation de 2-3 jours est nécessaire. Une ponction rénale est réalisée sous échographie permettant d’accéder au calcul et de le fragmenter. En général, une sonde de néphrostomie (sonde en silicone placée dans le rein et extériorisée à la peau) est laissée en place pendant 24 à 48h puis retirée avant la sortie. La sonde vésicale est retirée avant la sortie de la clinique. La sonde JJ est retirée en consultation quelques jours après l’intervention.

Comment éviter la récidive ?

Pour cela, il est nécessaire de connaître la composition du calcul afin de fournir des règles hygiénodiététiques adaptées à chaque patient. Parfois, le calcul ne peut être analysé soit en raison d’une expulsion spontanée soit par vaporisation de celui-ci au laser.
Dans tous les cas, un bilan métabolique est nécessaire et il pourra vous être proposé de consulter un néphrologue en complément.
La surveillance régulière des patients atteints de calculs rénaux est fondamentale, votre urologue définira avec vous le rythme de la surveillance.

Voici quelques règles hygiénodiététiques à appliquer pour éviter une récidive :

  • Règle numéro 1 : « Boire, boire et boire », les boissons sont à répartir tout au long de la journée, environ 2 litres / jour. Les boissons sucrées, sodas sont à bannir et ne sont pas comptabilisés dans vos apports.
  • Règle numéro 2 : « manger de manière équilibrée ». Il est important d’éviter une surconsommation de protéines animales, de sel ou d’aliments riches en calcium.
    Il faut éviter la prise excessive d’aliments riches en oxalates (chocolat, thé, épinards, oseille, fruits secs…)
    Aucun aliment n’est formellement interdit, il faut simplement éviter une prise trop régulière et excessive.
  • Règle numéro 3 : pour certains patients, des traitements spécifiques seront proposés comme une alcalinisation des urines, un traitement hypouricémiant, un diurétique thiazidique, une antibiothérapie …
  • Règle numéro 4 : surveillance régulière