Indications de traitement par HIFU

L’HIFU est un traitement possible du cancer de prostate dans 4 indications : en traitement de première intention, en rattrapage de radiothérapie, en rattrapage de curiethérapie et en traitement focal.

Forfait Innovation  : le traitement HIFU en 1ère intention et en rattrapage de radiothérapie

Le groupe UBSG à la clinique TIVOLI prend part à la recherche, l’évaluation prospective de données scientifiques fortes et robustes pour valider l’efficacité du traitement. Pour ce faire, il bénéficie de l’aide des pouvoirs publics, l’investissement des tutelles, dans le cadre de l’étude nationale multicentrique appelée « HIFI », incluant 5100 patients sur 6 ans, avec une prise en charge au titre du Forfait Innovation des frais du traitement HIFU et de l’hospitalisation par l’Assurance Maladie.

Les critères d’inclusion sont :

  • En première intention d’un adénocarcinome localisé de la prostate chez un patient âgé de 70 ans ou plus, avec une espérance de vie estimée supérieure à cinq ans.
  • En seconde intention pour récidive locale après traitement par radiothérapie externe pour cancer localisé.

La promotion est assurée par l’Association Française d’Urologie.

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Focus sur le Traitement de rattrapage après échec de radiothérapie

Il s’agit d’une situation non exceptionnelle, les données de la littérature indiquant un taux de biopsies de prostate à plus de 2 ans d’une radiothérapie entre 30 et 40% .L’HIFU de rattrapage peut être indiqué dès 2 ans après la radiothérapie (délai nécessaire pour pouvoir affirmer l’échec éventuel de la radiothérapie), plus le traitement de rattrapage est précoce, meilleurs sont les résultats et inversement, il est donc important de détecter une éventuelle récidive (PSA qui ré-augmente) le plus tôt possible. Une récidive est suspectée dès un PSA au nadir + 2 et doit conduire à prescrire une IRM ainsi que des biopsies ciblées pour faire la preuve de la récidive locale ainsi que d’une scintigraphie osseuse, d’un scanner thoraco-abdo-pelvien voire d’une TEP à la choline pour vérifier l’absence d’extension à distance.

Plusieurs études montrent la faisabilité de l’HIFU après échec de radiothérapie, avec de bons résultats mais un taux de complications plus élevé que chez le patient naïf de tout traitement en raison de la fragilité des tissus de proximité dès lors qu’ils ont été irradiés.
L’HIFU en cas d’échec de radiothérapie permet de « rattraper » environ 1 patient sur 2.

L’HIFU est répétable : Second HIFU

Le traitement HIFU est répétable, selon une étude, une 2ème session permettait de contrôler environ 20% des échecs après une 1ère session.

HIFU en rattrapage de curiethérapie

Du fait de la présence des grains intra-prostatiques d’iode radio-actifs, tout traitement de rattrapage est problématique après échec de curiethérapie. La chirurgie notamment est réputée dangereuse voire morbide sur le rectum et le col vésical si bien qu’elle est exceptionnellement pratiquée, L’HIFU est possible avec des paramètres de tir dédiés. Les complications possibles, un peu à l’instar de la radiothérapie, sont essentiellement représentées par le risque d’incontinence accru par rapport à un traitement de 1ère intention, également par des complications obstructives, avec d’avantage de problèmes de sclérose qu’en post-radiothérapie, nécessitant parfois des reprises endoscopiques multiples pour parvenir à rétablir la perméabilité des voies basses urinaires voire dans des cas extrêmes obligeant à recourir à une dérivation urinaire de type Bricker.

Il s’agit heureusement d’une situation très rare mais les patients doivent en être informés. Le risque de fistule rectale a pu être évalué à 2% sur une série limité de 50 patients (1 patient).Evaluer précisément la morbidité de l’HIFU en post curiethérapie est à vrai dire assez difficile car la curiethérapie est un traitement très peu pratiqué en France (environ 1% des traitements). De ce fait, les récidives sont assez rares en valeur absolue et il y a donc assez peu de données disponibles. L’équipe de Lyon qui a la plus grosse expérience en France avec le plus grand recul devrait publier ses résultat sur une centaine de patients d’ici 1 an environ.

HIFU en Traitement focal

La véritable innovation de cette technique est le traitement focal, ciblant la zone tumorale et préservant le reste du tissu prostatique. En conséquence, les effets secondaires sont considérablement réduits.
L’hémi-HIFU ou traitement d’un seul lobe prostatique a été la première génération de traitement focal, une étude a été publiée en 2016, elle rapporte 111 cas de traitement en première intention, avec un très bon résultat au niveau carcinologique puisque dans 95% des cas il n’y avait pas de récidive à 1 an, biopsies de prostate à l’appui.

Un nouveau pas dans la recherche du traitement le moins invasif a été franchi avec le traitement limité uniquement à la lésion tumorale grâce au FocalOne®. Le traitement focal pose le problème du bon repérage de la zone à traiter, des critères de suivi, et du traitement complémentaire à proposer en cas d’échec. Il n’est aujourd’hui pas validé en routine et doit être effectué dans le cadre d’études avec une évaluation rigoureuse.

Le point sur la toxicité : les effets secondaires de l’HIFU

Les effets secondaires potentiels après HIFU sont de 4 ordres :

  • le risque d’incontinence urinaire
  • à l’inverse le risque de rétention urinaire
  • le risque de dysfonction érectile
  • le risque de fistule rectale.

 

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